Une nouvelle arme dans le braconnage : le poison
Lors d’une déclaration solennelle, la ministre de l’Environnement du Zimbabwe, Oppah Muchinguri-Kashiri, a exprimé son inquiétude face à la montée en puissance du braconnage dans le pays. Malgré les efforts du gouvernement pour contrer ce fléau, la ministre a reconnu que le Zimbabwe était en train de perdre la guerre contre les braconniers.
Un appel à l’aide internationale
La ministre a lancé un vibrant appel à la communauté internationale, aux ONG et au secteur privé pour fournir des fonds et de l’équipement :
« Les unités anti-braconnage ont besoin de drones et d’avions pour améliorer notre capacité de détection. Les rangers, faibles en nombre, ne peuvent rivaliser avec des braconniers lourdement armés. »
L’année dernière, une task-force a été mise en place pour collecter des fonds. Bien que cela ait permis d’équiper les rangers en véhicules et matériel, les braconniers ont intensifié leurs activités, avec des attaques de plus en plus sophistiquées.
Le cyanure : une arme mortelle
Les braconniers, bien organisés et liés à des syndicats internationaux, utilisent désormais le cyanure pour tuer les éléphants et les rhinocéros. Ce poison, utilisé dans l’industrie minière, est difficile à obtenir légalement, laissant penser à des complicités locales ou des détournements.
Dans le parc national de Hwange, comme près du lac Kariba, ces empoisonnements touchent également d'autres espèces non ciblées, telles que les vautours, chacals, et hyènes, qui consomment les carcasses contaminées.
Un réseau complexe et difficile à démanteler
Selon la ministre, cinq rangers ont été arrêtés pour avoir aidé à empoisonner 11 éléphants. Ces cas soulignent l’implication de locaux dans des réseaux internationaux, mais aussi la complexité de la lutte contre le braconnage.
Des études post mortem confirment que les braconniers locaux n’auraient pas les moyens d’acquérir du cyanure sans aide extérieure. La ministre s’est engagée à enquêter sur l’origine de ces poisons.
Malgré ces efforts, elle reste pessimiste quant à l’avenir des éléphants et des rhinocéros du Zimbabwe, appelant à une réponse urgente et coordonnée pour enrayer cette catastrophe écologique.