Les parcs du Bénin en danger
Les parcs nationaux de la Pendjari et du W, véritables sanctuaires de la faune ouest‑africaine, sont aujourd’hui la proie de réseaux de braconnage organisés. Véritables « Eden » abritant éléphants, lions, buffles ou lycaons, ces réserves souffrent d’un affaiblissement de la surveillance depuis fin 2014, laissant le champ libre à la mafia locale et aux trafiquants.
La Pendjari : surveillance suspendue, tourisme en péril
En décembre 2014, les communes de Tanguiéta et de Mâtéri ont suspendu les activités des AVIGREF (Associations Villageoises de Gestion des Réserves de Faune), pourtant chargées de la protection de la Pendjari. Les solutions alternatives — militaires non formés, patrouilles irrégulières — se sont révélées inefficaces, et les touristes, confrontés à des dépouilles et à des tirs, désertent les circuits d’écotourisme, portant un coup sévère à l’image du Bénin.
Le parc W : assaut des braconniers nigérians
Partagé entre Bénin, Niger et Burkina Faso, le parc W subit depuis cinq ans des incursions de dizaines de braconniers, souvent armés et venus du Niger. Malgré l’arrestation ponctuelle de petits groupes, les éco‑gardes — peu nombreux et mal équipés — peinent à endiguer ce trafic de trophées (buffles, antilopes cheval, ivoire).
Urgence d'une mission sur le terrain
Face à cette crise, une mission d’enquête sur place est indispensable pour :
- Rencontrer les responsables du MET et des communes,
- Vérifier la véracité des faits et cartographier les points critiques,
- Proposer un renforcement des patrouilles anti-braconnage, la remise en service des AVIGREF, et un soutien aux communautés locales.
Si ces constats se confirment, Wildlife Angel devra faire de la Pendjari et du W une priorité 2016, afin de préserver ces réserves protégées et leur biodiversité unique.