Le Malawi dans la tourmente

Le gouvernement du Malawi reconnaît aujourd’hui que le braconnage a atteint des niveaux sans précédent dans ses parcs nationaux, menaçant gravement l’écotourisme et la biodiversité.

Une hécatombe à Kasungu

Lors de l’ouverture d’une table ronde à Blantyre, le Directeur de la Faune et des Parcs a annoncé :

« Dans le parc national de Kasungu, nous sommes passés de plus de 2 000 éléphants à moins de 40 en quelques années. »

Cette chute dramatique illustre l’ampleur du braconnage, qui affecte également les réserves de Nyika et de Liwonde.

Translocations et plans de conservation

Pour rétablir les populations, les autorités prévoient de transférer une partie des éléphants de Liwonde vers la Nkhotakota Game Reserve, avec l’objectif de faire passer sa population de 400 à 1 500 individus. Mais cette réserve reste elle‑aussi régulièrement ciblée par des réseaux de trafiquants.

Au‑delà de l’ivoire : poissons et fleurs

La Directrice adjointe de l’Autorité financière a souligné que le trafic illégal ne se limite pas aux défenses d’éléphants : des poissons et des plantes rares continuent d’être exportés en toute impunité, aggravant la pression sur les écosystèmes lacustres et forestiers.

Renforcer la lutte

Les faiblesses législatives et le manque de compétences des agents de contrôle sont pointés du doigt. Il est urgent de :

  1. Durcir les sanctions contre les exportateurs illicites,
  2. Former les fonctionnaires à identifier les espèces protégées,
  3. Renforcer les patrouilles anti-braconnage et la surveillance des réserves.

Sans ces mesures, le Malawi, pourtant riche de ses parcs et de sa faune, risque de voir disparaître ses trésors naturels avant même d’avoir pu les valoriser pleinement.

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