Le Botswana ne plaisante pas

Le Botswana Defence Force (BDF) a récemment abattu un braconnier à la frontière du parc national de Chobe, tandis que deux complices zambiens, déshydratés et épuisés, ont été capturés par les autorités du Zimbabwe après s’être réfugiés dans un lodge ​Le Botswana ne plaisant….

Une zone transfrontalière sous haute tension

Cette région regroupe cinq pays – Angola, Zambie, Zimbabwe, Namibie et Botswana – ce qui facilite l’opération de réseaux criminels transnationaux. Chaque année, des groupes zambiens profitent de la saison des pluies pour mener des opérations de braconnage contre :

  • Les éléphants (pour l’ivoire),
  • Les rhinocéros (pour leurs cornes)
    dans des sanctuaires comme Hwange, Matetsi, Zambezi, Chobe, Linyanti et Bwabwata ​Le Botswana ne plaisant….

Une politique de « tir à vue » critiquée

Le président botswanais a ordonné à la BDF que tout braconnier armé intercepté soit licencié : une méthode controversée, dénoncée par l’Afrique du Sud, le Zimbabwe et la Namibie, mais qui a permis au Botswana d’enregistrer les moins fortes pertes animales parmi ses voisins.

Réactions régionales et enjeux de sécurité

  • Zambie et Angola ont protesté auprès de Gaborone contre cette approche jugée radicale.
  • Le Zimbabwe a appliqué un même recours à la force : en mars 2015, trois braconniers zambiens avaient été tués à Hwange.
  • Les concessionnaires et sanctuaires de la région saluent toutefois l’efficacité de ces patrouilles anti-braconnage, qui renforcent la protection des habitats.

Vers une coopération renforcée ?

La complexité géographique impose une coordination intergouvernementale renforcée pour :

  1. Harmoniser les législations anti-braconnage,
  2. Mettre en place des points de contrôle communs,
  3. Partager le renseignement sur les réseaux criminels.

Sans un tel effort, les braconniers continueront à exploiter les failles frontières, au détriment de la biodiversité régionale.

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