Entre 2007 et 2014, le nombre de rhinocéros abattus en Afrique du Sud est passé de 13 à 1215, une augmentation spectaculaire de plus de 8000 %. Face à cette crise, les initiatives technologiques et financières se multiplient pour lutter contre le braconnage. Voici un aperçu des stratégies utilisées pour protéger ces animaux emblématiques.
Relocalisation des rhinocéros
L’initiative Rhino Without Borders consiste à déplacer les rhinocéros depuis les zones densément peuplées et à risque, comme l’Afrique du Sud, vers des régions plus sûres, notamment le Botswana. Cette opération a déjà récolté près de 300 000 dollars grâce à la Great Plains Foundation.
Technologies embarquées
Des ONG anglaises équipent les rhinocéros de caméras insérées dans leurs cornes et de capteurs biométriques pour détecter une augmentation du rythme cardiaque. Ces données sont transmises à des équipes à distance, qui interviennent via hélicoptère en cas de menace avérée.
Empoisonnement des cornes
Le Rhino Rescue Project propose une méthode controversée : injecter un poison dans les cornes des rhinocéros. Ce produit, inoffensif pour les animaux, dissuade les acheteurs potentiels. Une puce électronique est également insérée pour assurer un suivi.
Drones et Big Data
Les modèles mathématiques utilisant des données sur la météo, les déplacements des rhinocéros et les attaques précédentes permettent de prédire les zones à risque. Ces informations guident les patrouilles des rangers et réduisent les attaques dans les zones surveillées.
Cornes synthétiques et découpage
Des startups, comme Pembient, utilisent l’impression 3D pour créer des cornes synthétiques et inonder le marché, espérant réduire la demande. Une autre méthode consiste à retirer les cornes des rhinocéros pour dissuader les braconniers, bien que cela puisse perturber leur comportement social.
Éducation et développement économique
À long terme, la solution passe par l’éducation en Asie pour réduire la demande et par le développement économique en Afrique pour lutter contre les inégalités. Le braconnage cessera lorsque les populations locales auront des alternatives viables.