Conflit homme / animal en Tanzanie
Face à l’expansion humaine autour du parc de Ruaha, le ministère des Ressources naturelles de Tanzanie lance une formation armée pour que des villageois identifiés puissent « se défendre » contre les éléphants et les fauves La Tanzanie marche sur …. Ce plan étonnant inverse la logique de la conservation, en considérant la faune sauvage plus comme une menace que comme un patrimoine à protéger.
Détails de l’initiative
- Zones ciblées : deux villages du district de Chamwino, au sud de Dodoma.
- Public formé : jeunes « solides, instruits et honnêtes » choisis pour manier des armes spéciales.
- Objectif affiché : éviter les dommages aux cultures et les attaques de la faune là où les rangers de l’État sont insuffisants.
- Dimension sociale : le projet s’accompagne du parrainage d’un dispensaire et d’un dortoir scolaire La Tanzanie marche sur ….
Enjeux et critiques
- Renversement de la protection : armer des communautés pour « chasser » la faune sauvage,
- Risques de dérives : formation militaire hors du contexte anti‑braconnage,
- Conflits futurs : habitants armés peuvent se retourner contre d’autres populations ou espèces.
Vers une approche raisonnée
Pour concilier sécurité locale et préservation des éléphants :
- Renforcer la cohabitation par des corridors écologiques,
- Déployer des techniques non‑létales (claquements, barrières sonores),
- Impliquer les communautés locales dans des projets de tourisme durable,
- Soutenir la formation des rangers et patrouilles anti‑braconnage.
L’armement de civils contre la faune n’est pas une solution à long terme : il est urgent de privilégier des stratégies de conservation communautaire et de gestion in situ qui protègent à la fois les villages et les espèces sauvages.