Dans le Gourma malien, qui englobe les régions de Mopti, Tombouctou et Gao, les éléphants se font de plus en plus rares. Victimes de la sécheresse et du braconnage, leur nombre est passé de 550 dans les années 1970 à seulement 354 aujourd’hui.
En juin, la sécheresse a provoqué la mort de 21 éléphants. Face à cette menace, les habitants du nord du Mali ont pris les devants en créant des brigades de vigilance pour protéger les derniers éléphants des braconniers, attirés par l’ivoire de leurs défenses et leur viande. Ces éléphants, réputés comme les plus gros d’Afrique et les seuls nomades au monde, ont été équipés de modems GPS pour faciliter leur suivi.
« Pour les protéger des braconniers, nous avons équipé certains éléphants de GPS, ce qui nous permet de connaître leur position à tout moment », explique Biramou Sissoko, colonel des Eaux et Forêts.
Bien que ces mesures aient réduit les cas de braconnage, les autorités locales restent vigilantes. Le Mali renforce également sa législation anti-braconnage et propose des formations aux habitants. De plus, une nouvelle fonction d'animateur de biodiversité a été mise en place pour sensibiliser les communautés locales aux conséquences du braconnage et de la destruction de l'environnement.
Le projet de conservation de la biodiversité dans le Gourma est désormais un modèle pour protéger à la fois les éléphants et leur habitat naturel.