Depuis 2004, environ 11 100 éléphants ont été tués dans le Parc national de Minkébé au Gabon. Ces pertes tragiques sont en grande partie dues à l’augmentation du braconnage au cours des cinq dernières années, alimenté par la demande croissante d’ivoire en Extrême-Orient.

Le Gabon abrite environ 40 000 éléphants, soit plus de la moitié des éléphants de forêt d'Afrique. Cependant, la population d'éléphants dans le parc de Minkébé a drastiquement chuté. En 2012/2013, des études ont montré qu’un tiers seulement de la population initiale subsistait.

Une lutte contre le braconnage qui s'intensifie

En collaboration avec le WWF et la Société pour la Conservation de la Vie Sauvage (WCS), l'Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) a lancé une enquête pour évaluer l'impact du braconnage dans le parc et sa zone tampon. Des massacres d'éléphants ont été recensés, avec des braconniers utilisant des tronçonneuses pour prélever les défenses, laissant les carcasses pourrir sur place.

Entre 50 et 100 éléphants sont tués chaque jour dans cette région. En juin 2011, un camp illégal s’était formé dans le parc avec plus de 5 000 mineurs, braconniers et trafiquants d'armes. Cette montée de l’activité humaine a considérablement augmenté la pression sur les éléphants.

Opérations et saisies récentes

La lutte contre le braconnage s'intensifie avec des saisies régulières d'ivoire et des arrestations :

  • 20 défenses d'éléphants saisies au port de Libreville,
  • 11 braconniers camerounais armés arrêtés dans le parc,
  • Plusieurs attaques contre le personnel de l'ANPN et les gendarmes dans la région de Minkébé.

Malgré les efforts déployés, les éléphants continuent de disparaître à un rythme alarmant. Lee White, directeur de l'ANPN, a déclaré :

« Si nous ne renversons pas rapidement la situation, l’avenir des éléphants en Afrique est gravement compromis. »
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